Les latkès de patate douce au gochujang
Vous avez du mal à supporter l’hiver ? Manger des glucides et du piment peut vous aider à remonter la pente.
Janvier est enfin terminé, mais tenez-vous prêt•es, voici le mois de février. Tout le monde n’a pas le même calendrier interne mais pour ce qui est du mien, on arrive dans le pire moment de l’année. Confiance en soi, énergie, capacité à voir le bon côté des choses : tout est mis à mal.
Il y a tout de même un point positif à noter, au fur et à mesure des années, j’ai appris à identifier cette période, ce qui me permet de savoir que c’est passager et me donne le pouvoir d’agir pour améliorer les choses. Je me prévois des activités, je vois plus fréquemment mes ami•es et je regarde pour la millième fois l’intégrale de Seinfeld.
Côté assiette on peut aussi prendre les choses en main de diverses façons et vous ne serez pas étonné•es d’entendre que la richesse de votre régime alimentaire joue un rôle important dans la régulation de votre humeur. Alors aujourd’hui je vous propose une recette dont les deux ingrédients principaux vous aideront à libérer un peu plus de dopamine, de sérotonine et quelques endorphines : de la patate douce et du piment.
Je m’étonne souvent de notre amour humain pour le piment, l’évolution s’est donnée du mal pour nous tenir éloigné•es de cette plante et nous empêcher de manger ses fruits, et nous on y va gaiement. Le plan, c’était que seuls les oiseaux insensibles à la capsaïcine devaient pouvoir manger ces fruits et ainsi répandre les graines de ces végétaux par leurs déjections. Manque de bol, chez nous consommer des aliments qui nous font souffrir nous permet aussi de libérer tout un tas d’hormones qui nous rendent heureux•ses et euphoriques comme après un tour de manège.
Manger épicé s’avère plein de vertus, cela aurait des effets positifs sur votre santé cardio-vasculaire. Difficile de dire si c’est à cause des éléments contenus dans les piments eux-même ou simplement parce que les amateur•trices mangent des aliments plus variés et tendent à moins saler leur nourriture. Quoi qu’il en soit, il est peu probable que le piment puisse vous faire du mal, à moins que vous teniez à démontrer à quel point votre virilité ne fait pas défaut en participant à un concours de dégustation de piment, comme cet américain pris de convulsions et de migraines pendant plusieurs semaines après avoir ingéré un piment Carolina Reaper, la variété reconnue comme la plus forte du monde.
Avant de se lancer dans la recette, quelques mots sur le gochujang, la pâte de piment fermentée coréenne. Si vous n’êtes pas habitué•es à manger épicé, ce condiment est une bonne porte d’entrée pour entrainer votre palais : comme il est fermenté pendant quelques mois avec entre autres du soja, du riz gluant et du sucre, il développe des saveurs et des notes que l’on ne retrouve pas dans les piments frais. Personnellement je trouve que sa sensation de chaleur en bouche est plus agréable que celle de végétal frais, mais cela tient peut-être aussi au fait qu’on le consomme en sauce et non en petits morceaux qui arrivent de façon aléatoire des nos bouchées.
La recette pour quinze à vingt latkès bien relevés
45 minutes • végétarienne • toute l’année
Ingrédients
2 petites patates douces
2 oignons cébette (un pour les latkès, un pour le dressage)
3 œufs
3 cuillères à soupe de farine
du sel
de l’huile pour la cuisson
du sésame pour le dressage
Pour la sauce
Une demi-cuillère à soupe de gochujang
Une cuillère à soupe de miel
Une cuillère à soupe de sauce soja
Une cuillère à soupe de vinaigre de riz
Une cuillère à café d’huile de sesame
a. Préparez la sauce en mélangeant tous les ingrédients. Testez, et ajustez selon votre goût. Si c’est vraiment trop fort, ajoutez plus de vinaigre, son acidité vous aidera à calmer le jeu.
b. Lavez, épluchez et râpez les patates douces. Dans un bol, ajoutez la cébette émincée, une pincée de sel et les œufs et mélangez une première fois avant d’ajouter la farine. Remuez de nouveau jusqu’à obtenir un appareil homogène.
c. Chauffez une poêle à feu moyen avec un peu d’huile pour faire cuire vos latkès. Veillez à ne pas trop monter en chaleur et à faire des latkès relativement fins pour que la patate douce ait bien le temps de cuire avant que vos beignets ne soient trop colorés. Déposez des petits tas de la préparation dans la poêle, appuyez dessus avec le dos d’une cuillère pour bien les aplatir et faites-les griller 5 minutes de chaque côté.
d. Déposez les latkès dans une assiette, arrosez de sauce et terminez le dressage avec de la cébette émincée et quelques graines de sésame, c’est prêt !