Les légumes rôtis à l’olive et à l’ail confit

Rendons hommage au nom de cette infolettre, parlons huile et olive.

En tant qu’auditrice assidue de Radio France, j’ai l’impression que tout me poussait à mettre de l’olive dans ce nouveau bulletin. Dimanche dernier l’équipe d’On va déguster parlait d’huile d’olive à l’occasion de la saison des récoltes, lundi c’est Xavier Mauduit dans Le cours de l’histoire qui débutait une super série sur l’histoire populaire des aliments en parlant de cette fameuse huile ! Dans cette dernière émission, un porte-parole de la Confrérie des Chevaliers de l’Olivier de Nyons rappelle que l’olivier est un symbole de vie et de paix, mais au juste vous savez pourquoi ?

Je vous résume rapidement les premiers chapitres de la Genèse pour comprendre. Dieu•e se décide à un moment (je ne peux pas vous dire si c’était un matin ou un soir,  y’avait encore que du vide à ce moment-là) de créer le monde. Il dessine des terres et des mers, fait un peu de jardinage pour ajouter quelques arbres, brainstorme pour créer les espèces qui habiteront les océans (les poissons-lanternes c’était pas la peine mais bon…), idem pour ceux de la terre et enfin, il façonne un humain à son image en modelant de la poussière (notez qu’au début on était qu’un, tous•tes ensemble « Mâle et femelle furent créés à la fois. »). Yada, yada, yada, les humains se reproduisent et vivent étonnamment tous très longtemps (les fruits de l’arbre de la connaissance étaient bios, c’est pour ça). Les humains font des trucs pas cool comme tuer leurs frères, au bout d’un moment Dieu•e se retourne sur le design génératif qu’il a mis en place, constate le nombre incroyable d’iniquités sur terre et se dit qu’il va falloir agir.

Dans tout ce vacarme, il trouve un homme juste : Noé. Peut-être que plutôt qu’effacer purement et simplement le monde, il se dit qu’il peut lui redonner une chance en laissant Noé et ses enfants repeupler le monde. Il lui expose son plan, il a prévu un déluge de 40 jours et 40 nuits qui va engloutir toutes les terres (je ne sais pas si vous avez mis le nez dehors récemment, mais y’a moyen qu’une nouvelle action divine soit en cours). Pendant ce temps Noé devra se confiner dans une arche avec sa famille et un couple de chacune des espèces de la création (enfin, c’est 7 couples pour les quadrupèdes purs, casher quoi). Dieu•e lui donne quelques indications pour construire le bateau et Noé s’exécute.

Après le déluge, tous•tes attendent que les eaux redescendent. Quand la décrue s’amorce, on voit d’abord le sommet des montages réapparaitre. Noé se demande si les terres sont à nouveau habitables et vivantes, alors il envoie la colombe en reconnaissance. Elle revient dépitée. 7 jours plus tard, elle ressort et cette fois elle retourne à l’arche avec une feuille d’olivier dans le bec, la preuve que les eaux avaient suffisamment baissées. Une semaine encore plus tard, la colombe s’envola à nouveau de l’arche et n’y revient plus. Toutes les espèces peuvent alors sortir et repeupler la terre.

Voilà, c’est pour ça que l’olivier est un symbole de vie et de paix retrouvée entre Dieu•e et les humains¹. Le récit ne s’épanche pas sur le sort des pauvres animaux qui ont péri lors de ce déluge qui n’avait pour but que d’effacer ceux qui avaient perdu leur sens de la justice.

Et maintenant parlons cuisine. La recette du jour vous propose des légumes rôtis (prenez tous ceux qui vous plaisent) à l’huile d’olive, assaisonnés d’un condiment à l’olive verte et à l’ail confit dans l’huile olive. Promis, ce n’est pas trop gras, et du citron vient rapporter de la fraicheur et de l’acidité à l’ensemble.

Nous allons préparer plus d’ail confit que nécessaire pour le plat, mais vous pourrez conserver le reste pour d’autres recettes, ça pourra faire une très bonne base de sauce pour des pâtes par exemple !

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La recette pour une plaque de four remplie
50 minutes • végétalienne • automnale et hivernale

Ingrédients

• Un chou romanesco (ou un chou-fleur)

• Un petit fenouil

• 2 grosses pommes de terre

• Une tête d’ail

• Une vingtaine d’olive vertes

• Un citron et ses zestes

• Quelques branches de persil

• Du sel

• Du vinaigre

• De l’huile d’olive

a. Déchemisez les têtes d’ail et placez-les dans une petite casserole. Couvrez d’huile d’olive à hauteur et faites-les confire à feu doux pendant environ 20 à 30 minutes. Elles sont prêtes quand une pointe de couteau s’enfonce facilement dedans. Après cuisson, attendez que l’huile ait refroidie pour les utiliser.

b. Préchauffez votre four à 180°c. Lavez et découpez les légumes grossièrement. Petit conseil si vous ne voulez pas maltraiter les magnifiques fractales du chou romanesco, entaillez le pied en deux avec un couteau, et séparez les deux parties à la main ensuite. Décrochez ensuite les fleurettes une à une du centre.

c. Placez tous les légumes dans un saladier et arrosez les d’un filet d’huile d’olive, de sel, de poivre et du vinaigre de votre choix (ici j’ai pris du vinaigre de riz noir). Mélangez bien l’ensemble. Placez les légumes sur une plaque munie d’un papier sulfurisé et enfournez à mi-hauteur pour 30 à 35 minutes.

d. Équetez, émincez finement le persil et placez le dans un bol. Hachez menu les olives vertes (bon courage si ont leurs noyaux) et ajoutez-les dans le bol. Prenez 5 des gousses d’ail confites, écrasez-les avec le dos d’une fourchette et ajoutez-les au reste. Terminez la préparation du condiment en ajoutant les zestes et le jus d’un citron. Pas besoin de saler, les olives le sont déjà en général suffisamment.

e. Sortez les légumes du four, placez les à nouveau dans un saladier, ajoutez le condiment à l’olive, mélangez, c’est prêt !

1. Si vous voulez écouter quelqu’un parler un peu plus sérieusement de la symbolique de paix de l’olivier, je vous conseille cette chronique d’Eric Birlouez.