Le minestrone rouge au gingembre et au miso

Est-il justifié d’appeler ce potage un minestrone ? Au fond, ne serait-ce pas un bortsch ?

Bonjour, bienvenue, installez-vous confortablement car il fait froid dehors qu’on mérite bien de se couper de la marche chaotique du monde le temps de manger une soupe. Cette semaine, concoctons un minestrone tout simple, mais aux extraordinaires propriétés qui sont : constituer un repas complet et vous indiquer le ph de votre bouillon.

Dans cette auge on trouve plein de produits fabuleux que je vais lister ici :

• Du miso blanc, un condiment versatile qui donne de la profondeur et du corps à n’importe quelle sauce ou soupe. Si vous suivez cette lettre depuis longtemps, vous vous souvenez peut-être des pâtes au beurre, miso et citron ou du chou-fleur tahina-miso, deux recettes très simple et réconfortantes.

• Du jus de gingembre, ma nouvelle botte secrète. On en trouve en petite bouteille dans les magasins bios et on peut s’en servir de multiples façon : pour relever un jus de fruits, une tisane, une vinaigrette, assaisonner un plat en sauce…

• Des petites pâtes « Ditalini rigati », qui sont très jolies et rappellent visuellement les tiges de céleri que l’on retrouve dans ce potage.

• De la betterave et du chou-rouge, deux ingrédients dont la couleur change en fonction du ph de leur milieu. Vous voulez une soupe bleue ? Ajouter un aliment basique comme du bicarbonate à votre bol (je doute que ça soit goûtu par contre). Vous voulez intensifier son rouge ? Acidifiez-la avec du citron ou du vinaigre (pour les papilles, c’est mieux)

Cette recette est simple et peu importe les légumes ou les pâtes que vous choisissez. Ce qu’on cherche ici, c’est à faire un plat réconfortant, plein de goût et relativement léger qui doit pouvoir se faire avec ce qui traine dans la bac à légumes. C’est un rappel de la formule magique : miso blanc + citron + gingembre = délice.

Comme tout bouillon, cette recette gagne à être préparée en avance et réchauffée. Vous pouvez préparer un grand volume de minestrone et en manger plusieurs soirs de suite. Veillez dans ce cas à cuire les pâtes dans la seule fraction de soupe que vous vous apprêtez à manger.

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La recette pour une belle casserole familliale, 4 à 6 parts

1 heure • végétalienne • hivernale

Ingrédients

• 250 g de pâtes ditalini rigati

• Un oignon rouge

• 2 carottes

• 2 branches de céleri

• Une betterave rouge

• 1/8 de chou rouge

• 2 feuilles de laurier

• 2 cuillères à soupe de miso blanc

• 2 cuillères à soupe de jus de gingembre

• Le jus d’un citron

• Une pincée de gros sel

• Un filet d’huile d’olive

a. Découpez en mirepoix (petits cubes) l’oignon, les carottes et les branches de céleri pour préparer un soffritto. Emincez les feuilles du céleri également. Faites revenir l’ensemble dans une grande casserole chauffée à feu moyen avec un filet d’huile d’olive. Remuez fréquemment pendant que vous vous atteler à la tâche suivante.

b. En épargnant votre planche à découper en bois, épluchez et râpez la betterave rouge. Si vous n’avez pas de quoi la râper, vous pouvez aussi la couper en petits cubes. L’idée c’est que les morceaux soient suffisamment petits pour cuire rapidement.

c. Ajoutez 2 litres d’eau au soffritto, les feuilles de laurier et la betterave râpée. Assaisonnez avec une petite pincée de sel (le miso ajoutera du sel plus tard, vous pourrez rectifier l’assaisonnement au besoin au moment du service), et le jus de gingembre. Couvrez la casserole.

d. En attendant que le bouillon remonte en température, coupez le chou rouge en fines lamelles. Ajoutez-le à la soupe, couvrez, et laissez cuire 25 minutes à petit bouillon.

e. Ajoutez les pâtes à la soupe et faites les cuire une minute de moins que le temps indiqué sur votre paquet. Coupez le feu, ajoutez le jus de citron et le miso (vous allez voir la soupe changer de couleur !). Touillez pour bien le dissiper, c’est prêt ! Vous pouvez servir la soupe en apportant à table du citron frais et le jus de gingembre pour que chacun assaisonne le plat à sa convenance.

On ajoute le citron en fin de cuisson pour que la couleur soit du plus bel effet. Pour le miso, c’est pour éviter que ses qualités d’aliments fermentés, riche en enzymes ne s’altèrent !