Les knishs au chou-fleur, câpres et fromage frais

Une recette pour vos amies prêtes à rentrer en post-partum ou les adaptes du « batch-cooking »

Je suis à un âge (canonique) de la vie où il n’est pas rare d’avoir plusieurs amies enceintes au même moment, et mon algorithme en est conscient. En me “perdant” sur Instagram, je suis “tombée” sur une vidéo qui proposait de remplacer les classiques “baby showers” par des réunions où l'on passe l'après-midi à préparer des plats à congeler pour aider les jeunes parents une fois rentrés à la maison avec leurs enfants.

Pour cette lettre, je me suis donc posée la question : quels mets pourrais-je faire pour aider mes amies qui vont bientôt découvrir la parentalité ? Si j’en crois l’expérience de ceux qui ont déjà fait brûler des casseroles de soupe oubliées sur le feu et de celles qui se sont déjà endormies avant que les lasagnes aient le temps de cuire, il faut viser quelque chose de facilement portionnable, qui pourrait presque se manger à la main (limitons la vaisselle tant qu’à faire) et qui puisse se cuire au four en moins de 30 minutes.

Une des choses qui me semble le mieux respecter ce cahier des charges, c’est les knishs. J’ai hésité un instant car j’en ai déjà publié une première version il y a un peu moins de 2 ans. Puis, je me suis dit, que diable, je suis bien

Meryl Feinstein

de “Pasta Social Club”, et je ne lasse pas de voir apparaitre de nouvelles recettes de pâtes, pourquoi se priver de faire des variations de chaussons à la pomme de terre ?

Dans la version 2025, j’ai légèrement changé ma façon de les façonner, pour pouvoir les congeler et qu’ils gardent sur eux une couche de matière grasse qui leur permettra de dorer au four sans les badigeonner d’œuf (étape qui serait pénible à faire avant la congélation, et qui ferait perdre de l’énergie aux jeunes parents à la sortie du congélo). Nous allons donc étaler la pâte sur une plaque beurrée, comme si nous voulions préparer des malawachs ! J’ai aussi ajouté du curcuma à la pâte pour ensoleiller les journées des destinataires du colis.

Pour la farce, c’est une inspiration direct et assumée d’une des dernières recettes de pâtes proposée par

Christelle is flabbergasting

. L’alliance du chou-fleur aux câpres et aux anchois me faisait rêver, et c’est effectivement un combo gagnant ! J’y ai ajouté du beyaz peynir — de la feta turque moins dense que la greque, vous pourrez le substituer par un autre fromage qui s’émiette facilement si vous n’y avez pas accès.

Si vous avez pour projet d’organiser une journée « Batch-cooking shooter » avec vos proches, voici quelques recettes complémentaires que vous pourriez préparer :

• Des pandebonos, petits pains colombiens sans gluten et au fromage, parfait pour le petit-déjeuner. On les congèle crus et on les passe 8 à 10 minutes au four pour les cuire !

• Des kreplach, de délicieux raviolis à la patate, la version pâte des knish en somme. Ça se jette dans un bouillon et c’est prêt en 5 minutes.

• Des bricks à la viande, ma madeleine de Proust par excellence ! Un filet d’huile sur le dos et ça part 20 minutes au four. C’est croustillant, gourmand et réconfortant, que demander de plus ?

• Des borekas à la pomme de terre, mon obsession du chausson à la pomme de terre commence à se voir non ? Comme les bricks, hop au four, on sert ça avec une salade verte et le repas est joué.

• Des falafèves, congelez-les cuits, ça se réchauffe en 10 minutes au four.

• Des malawachs, un super snack qui se stocke à plat et se cuit à la poêle en quelques minutes

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La recette pour une bonne quinzaine de knish

1h30 • omnivore (facilement végétarienne) • toute l’année

Ingrédients

Pour la pâte :

• 250 g de farine (T45 à T80)

• Un oeuf

• Une demi-cuillère à café de bicarbonate

• Une demi-cuillère à café de sel

• 3 à 4 cuillères à soupe d’eau

• 2 cuillères à soupe d’huile d’olive

• Une cuillère à café de curcuma

• 10 g de beurre (pour abaisser la pâte)

Pour la farce :

• 2 pommes de terre de taille moyenne

• Un quart de chou-fleur

• 2 tiges de cébette

• Une cuillère à soupe de câpres

• 4 à 6 filets d’anchois

• 60 g de fromage frais turque (ou de feta)

• Quelques graines de courge

• Du poivre fraichement moulu

a. Préparez la pâte en versant l’oeuf, l’huile et l’eau sur l’ensemble des ingrédients secs. Pétrissez 5 minutes à la main ou au robot avec un crochet pour créer une pâte ferme, homogène et non collante. Couvrez la pâte et gardez-la au frais le temps de préparer la farce.

b. Epluchez les pommes de terre, coupez-les en quart et faites les cuire 10 à 12 minutes dans de l’eau bouillante (sans sel) avec les fleurettes de chou-fleur. Quand c’est cuit, égouttez-les et écrasez l’ensemble à la fourchette dans un bol.

c. Emincez les cébettes, hachez les câpres et les anchois, émiettez le fromage et mélangez le tout avec la purée. Ajoutez une poignée de graines de courges (ou de tournesol) et du poivre fraichement moulu. Ne salez pas le mélange, les ingrédients le sont déjà suffisamment. La farce est prête.

d. Séparez la pâte en deux morceaux. Sur une surface beurrée, étalez la pâte en un fin rectangle d’environ 30 sur 20 cm. Re-beurrez la pâte légèrement quand elle est bien étalée. Placez un boudin de farce (vous pouvez le former avec vos mains) sur toute la longueur du long côté de la pâte. Roulez la pâte sur elle-même et fermez le boudin obtenu en mouillant légèrement l’extrémité de la pâte si besoin.

e. En appuyant dessus avec le « tranchant » de votre main, divisez le boudin en coussins à peu près aussi longs que larges. Ensuite, tournez chaque coussin sur lui-même pour le détacher du reste du boudin. Refermez bien le dessous du knish et laissez le haut ouvert. (note : les photos sont celles de la première recette de knish proposée ici, pour voir le procédé avec le beurre, vous pouvez regardez cette courte vidéo)

h. Répétez l’opération avec le reste de la pâte et de la farce et placez l’ensemble des knishs sur une plaque chemisée de papier sulfurisé avant de les enfourner pour 25 minutes à 180°c ou congelez-les à ce stade.

C’est prêt !